Category: Livres,Art, Musique et Cinéma,Arts du spectacle
Le Théâtre et son double: suivi de: Le Théâtre de Séraphin (Folio Essais t. 14) Details
Texte intégral révisé suivi d'une biographie d'Antonin Artaud. "Le Théâtre et son double" est un volume d'essais, conférences, manifestes, notes et extraits de lettres consacrés au théâtre. Dans sa langue poétique inspirée et percutante, Antonin Artaud poursuit ici sa quête métaphysique et répond à plusieurs questionnements théoriques. Selon lui, il faut rendre au spectacle contemporain sa dignité de manifestation religieuse, c'est-à-dire que le théâtre n'a de sens que s'il est raccordé au drame originel de la condition humaine. Il réagit contre les excès de psychologie et de morale, appelant l'avènement d'un drame qui rompe enfin avec "la dictature de la parole" et privilégie les aspects "physiques" des sentiments que doivent éprouver les spectateurs. Remontant aux sources pures du théâtre, à la tragédie antique, au mystères du Moyen Âge comme aux formes dramatiques de l'art oriental, il préconise "une utilisation magique et de sorcellerie de la mise en scène" et un "langage de signes" qui puisse ressusciter dans le public l'expérience de la terreur. "Le Théâtre et son double" rassemble notamment: "Le Théâtre et la peste", "La Mise en scène et la métaphysique", "Le Théâtre alchimique", "Théâtre oriental et Théâtre occidental", "Un Athlétisme affectif", "Sur le Théâtre balinais", "En finir avec les chefs-d'oeuvre", les "Lettres sur le langage", les deux célèbres manifestes sur "Le Théâtre et la Cruauté" ainsi que "Le Théâtre de Séraphin". Il a eu, et a encore de nos jours, une très forte influence sur la création théâtrale.
Reviews
Grandiose. Etourdissant. Fulgurant.Toute l'esthétique de cinéastes comme Lucio Fulci, Cronenberg, Argento, Jodorowsky et une partie de l'histoire du cinéma italien se retrouve dans ce manifeste, dans ces principes qui relèguent la psychologie et les mots à un rang mineur et qui célèbrent la puissance de la METAPHYSIQUE contenue dans la pantomime, le souffle de l'acteur, la mise en scène axée sur les couleurs, les décors : un « spectacle total » où le spectateur serait au centre de la scène avec, autour, l'histoire se déroulant dans un marasme de sons qui réveilleraient sa beauté métaphysique grâce à une esthétique de la cruauté - non pas simplement sadique et barbare mais rigoureuse, exigeante, vitale et poétique, résumant l'expression d'une « souffrance d'exister ».Antonin Artaud nous invite à reconsidérer 400 ans de théâtre « borné à nous faire pénétrer dans l'intimité de quelques fantoches », et n'hésite pas à dénigrer tout notre théâtre occidental pour affirmer la puissance du théâtre balinais axé sur le geste.« C'est par la peau qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits. »
0 Comments:
Posting Komentar