Category: Livres,Romans et littérature,Théâtre
Les Serpents Details
Madame Diss a deux belles-filles, France et Nancy. Madame Diss n'a pas fait la route jusqu'à la maison de son fils, perdue dans les maïs, pour le feu d'artifice du 14 Juillet, mais pour tenter de lui emprunter de l'argent. Le fils de madame Diss n'a aucune intention de sortir de la maison, aucune intention non plus de lui permettre d'y pénétrer. Seules France et Nancy ont le droit d'entrer et de sortir, quoique un nombre limité de fois. Car le fils de madame Diss, tapi dans la cuisine et veillant férocement sur les enfants, est à l'affût de la moindre faiblesse
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? l'occasion de la fête nationale du 14 juillet, Madame Diss se présente chez son fils, mais ne peut entrer, car l'accès lui est interdit.La pièce s'ouvre sur une conversation entre Madame Diss, la mère, et France, sa belle-fille. Dès l'abord, Madame Diss se révèle très possessive et exerce une pression incessante envers sa belle-fille afin de pouvoir entrer dans la maison, une maison qui, par ailleurs, est vraisemblablement une maison de campagne, puisqu'elle est située au milieu des champs de maïs : « Où est mon fils ? Tu l'as épousé, ma pauvre, et voilà le résultat. »? partir de la deuxième scène, un troisième personnage féminin intervient ; il s'agit de Nancy, l'ex-épouse du fils de Madame Diss. On imagine qu'elles se rencontrent sur le seuil de la maison.Dans ces deux premières scène, on apprend que le motif de la visite de Madame Diss est un besoin d'argent. Elle désire lui emprunter une certaine somme pour rembourser des dettes : « J'ai de gros besoins. J'ai fait des dettes. Je me suis mariée trois ou quatre fois, sans en tirer profit [...] J'ai mon fils, je n'ai qu'un fils. Je resterais jusqu'à ce que je le voie. »Au cours de ce dialogue, qui évolue avec trois personnages, Madame Diss, fait de nombreuses révélations sur sa vie privée et sur celle de son fils. Elle confie notamment que l'un de ses petits-fils, Jacky, est décédé, par le fait de l'irresponsabilité du père, c'est-à-dire de son propre fils. Mort, enfermé dans une cage, au milieu des vipères.Au demeurant, cette oeuvre s'organise autour de la parole et d'une relation complexe entre une mère et son fils, une mère très bavarde qui, à l'occasion de la fête nationale française, décide d'éponger ses dettes en faisant appel à son fils et ce, par l'intermédiaire de ses belles-filles, en tentant de les convaincre de la laisser entrer dans leur foyer conjugal, ce que le fils interdit. La parole ici est donnée à voir et à entendre tel un gage de libération psychologique pour Madame Diss, laquelle en fait aussi un instrument de révélations des secrets de famille, de ses secrets conjugaux ainsi que ceux de son fils. On observe que leur relation est, ou plutôt fut, très fusionnelle, voire trop fusionnelle. ce qui amène à comprendre au lecteur la raison pour laquelle le fils refuse de la voir.Au dénouement, par un jeu scénique de porte à porte, France, séduite par les arguments de sa belle-mère, se présente chez elle, mais l'accès lui est à son tour interdit : « MME DISS. - Souviens-toi de moi. FRANCE. - Je reviendrai. » La parole enfin et d'après cette dernière occurrence, semble à l'image du serpent, des serpents, si l'on s'en réfère au titre, l'auteure nous montrant qu'elle peut avoir des effets désastreux, mortels même à l'exemple du petit Jacky, un enfant.
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